
18 mai 1910: Passage de la comète de Halley
La tour Eiffel vue du métro aérien.
The sparkling tower…
Comme chaque dimanche, pour autant que je le puisse, un pique-nique dominical…
"Il n'y a pas un millimètre au monde qui ne soit savoureux."
(Extrait de Les vraies richesses)
"La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence."
Monsieur Giono,
Fin mars 1895 à Manosque, un petit Jean faisait son apparition.
Manoque des Basses-Alpes. J’aime cette terre à laquelle vous êtes resté attaché toute votre vie, cette terre que vous avez glorifiée dans vos écrits…
Je pensais à vous il y a quelques jours, en allant me promener du côté du Contadour.
Oui, je sais bien que le sujet vous a été douloureux.
Vous aviez, pendant quelques étés, adopté ce morceau de terre des Basses Alpes, vous en aviez fait un lieu de bien-être, et autour de vous, l’on y vivait en plein air, on y discutait, on y lisait, on y écoutait de la musique, on se promène sur les étendues désertiques du plateau en refaisant le monde.
Ce monde idéal, rêvé par tous, était enfin réel, au milieu des collines, des forêts de pins, de la lavande et des hautes herbes. Le temps que duraient ces rencontres du Contadour, permettait de quitter la vie trépidante menée d'ordinaire par vos amis, composés principalement d'intellectuels parisiens.
Vous, qui aviez été si marqué par la grande guerre dans toute son horreur, vous aviez choisi, voyant arriver la seconde guerre mondiale, le pacifisme, car pour vous, "le héros militaire est un dupe", et "le héros n'est pas celui qui se précipite dans une belle mort; c'est celui qui se compose une belle vie."
Et votre « engagement pacifique », entre autre couché sur le papier dans les textes – Refus d’obéissance, …-où vous dénonciez la mobilisation, vous coûta bien cher : quelques mois de prison. André Gide vous sortira d’un mauvais pas, mais vous étiez marqué pendant longtemps du sceau de ceux qui ne voulurent pas combattre, et la France résistante ne vous le pardonna pas, durant de longues années. Près de 60 ans plus tard, avec tous les évènements qui suivirent, modelant notre pensée, c’est une attitude que nous ne jugeons pas avec la même violence que vos contemporains ont pu le faire.
Quelle étrange chose qu’ aujourd’hui ce Contadour soit à la fois marqué par votre idéal de vie tranquille, de bonheur simple, et par le chemin des résistants, ce maquis dur et sauvage où agirent dans l’ombre des dizaines d’hommes prêts à mourir pour ce même idéal.
Que ma joie demeure, Le chant du monde, Le bonheur fou, Les vraies richesses, … rien que les titres de vos ouvrages disent votre amour de la vie… Quel merveilleux conteur vous êtes, vous sublimez la vérité, vous la transfigurez, vous savez peut-être simplement regarder, sentir, écouter, savourer, ce que beaucoup ne savent pas ou plus.
J’aime quand vous déclarez que "s'en tenir à la vérité serait préférer le code civil à Stendhal", ou encore que "pour bien mentir il faut beaucoup de sincérité"…
Alors, pour nous faire oublier la grisaille du mois de mars, peut-être pourriez vous nous conduire dans ce lieu aimé, même s’il fait encore bien frais, nous nous habillerons chaudement, je sais bien la Haute Provence s’appelle réellement Basses-Alpes.
Et vous viendrez avec de la fougasse ou un tordu, des fromages de chèvre de Banon, un peu de saucisson peut-être, des olives et du vin, moi j’apporterai des fruits confits de la plaine du Vaucluse, et du nougat de Sault, qui n’est pas bien loin du Contadour, et qui est encore meilleur que le nougat de Montélimar…
(sources fromage et fougasse)
A bientôt,
D.
Paris, un café du XIXe arrondissement
Olivier Hardy aurait eu.... un certain nombre d'années s'il était encore vivant aujoud'hui!
Savez vous ce que ces marches ont de particulier ?...
… levez la tête, dans la rue de Belleville à Paris…
… il y a 92 ans naissait ici même - selon l’histoire - un petit bout de femme « dont la voix, plus tard, devait bouleverser le monde »
Il passe les quinze dernières années de sa vie à payer les dettes qu'il avait contractées pour monter le projet pharaonique, mais pas déraisonnable, de Playtime au début des années soixante. On le considère comme un « ingénieur du comique », c'était un ingénieur qui avait la tête dans les étoiles. Un rêveur émerveillé qui croyait à la vertu de l'innocence, qui croyait qu'il suffisait de dire non en hochant la tête et de s'éloigner à grandes enjambées pour échapper aux hommes d'affaires et aux banquiers.
Ces dernières années ont vu la « réhabilitation » de l’œuvre de Jacques Tati, avant tout grâce aux « Films de mon Oncle » : On trouve ICI un mot de Jérôme Deschamps qui a été a l’initiative avec Macha Makeïeff et Sophie Tatischeff, de la restauration des films de Tati ; mais également par la réédition du mobilier qui a été utilisé pour le film « Mon Oncle »
Jour de fête: François, le facteur inventé par Jacques Tati en 1947, est sans conteste le facteur le plus célèbre du cinéma français.
Le film (…) relate les aventures du facteur de cette bourgade où une troupe de forains vient de planter leur chapiteau. Le héros, joué par Jacques Tati en personne, est un personnage naïf, enthousiaste, empli d’une grande conscience professionnelle, mais d’une maladresse incommensurable.
Ainsi, c’est par le trou d’une bâche du cirque, qu il entrevoit la projection d’un film qui va changer sa vie. : François décide désormais qu’il fera sa tournée "à l’américaine", à toute vitesse, avec efficacité et fiabilité.... et quelques ratés.
Déjà esquissé dans un précédent court métrage de Jacques Tati, "l’Ecole des facteurs", ...
(dont voici un extrait)
... le personnage de François préfigure le comique burlesque du personnage emblématique de Jacques Tati, le Monsieur Hulot des "Vacances de Monsieur Hulot", de "Mon oncle", de "Play Time" et de "Trafic". Un personnage qui parfois, a été comparé au Charlot créé interprété par Charlie Chaplin, que Tati admirait beaucoup.
"Jour de Fête" aurait du être le premier film français en couleur. Mais le nouveau procédé n’arriva pas à fonctionner. Cependant, en 1988, Sophie Tatischeff, la fille du réalisateur, avec François Ede, ont restauré minutieusement le procédé Thomson, en reconstituant les couleurs, image après image. La version couleur de "Jour de Fête" a pu finalement être présentée au public en janvier 1995.
(source)
Et la silhouette de bronze, qui observe les vacanciers sur la plage à St Marc sur Mer.
Dans Playtime, son œuvre la plus ambitieuse, (et aussi la plus désastreuse financièrement !) il s’inspire des nouvelles méthodes d’enregistrement stéréophonique de la Pop Musique. Le film est tourné en 70mm. couleur et le son est recrée en post-synchro mixé sur plusieurs pistes ce qui donne un relief saisissant à la Bande Originale. Le son est très expressif (beaucoup de gags sont fondés sur le bruitage) et fait partie intégrante de la musique du film.(…)
Il n’y a aucune intrigue dans le film, on suit simplement les déambulations burlesques du personnage de Mr Hulot, interprété par Tati égaré dans une ville technocrate post-moderne assez proche de l’univers absurde du Brazil de Terry Gilliam (1985). (…)
Lors du dîner dansant au Royal Garden, qui n’est pas sans évoquer The Party de Blake Edwards (1968), Tati brocarde la haute société en créant toute une série de gags qui s’abattent sur eux au son du twist et du cha-cha. Les bruitages se mêlent à la musique. Les serveurs tombent, les vitres éclatent, le plafond s’écroule… Une séquence formidablement jubilatoire !
(source)
La morale de l'histoire? si on prend Mon Oncle:
« Qui perd, qui gagne ? On casse les vieux immeubles à la fin du film, Hulot disparaît en avion, Gérard ne semble pas triste du départ de son oncle...
Mais l'agitation un peu folle sur le parking de l'aéroport, les voitures qui tournent comme un manège autour du rond-point, M. Arpel réconcilié avec son fils remonte à contre sens une voie avec sa voiture...
La leçon du film ne permet aucunement d'enfermer Tati dans un passéisme rétrograde. Il ne condamne pas l'évolution ni le modernisme, mais plaide seulement pour la fusion des deux mondes qui, tout en apportant le progrès technologique, agirait dans le respect de ce qui fait le sens et le plaisir de la vie. » (source)
le site officiel: Tativille.com
Les films muets
Peter le vagabond (Suède 1922)
La Légende de Gosta Berling (Suède 1924)
La Rue sans joje (Allemagne 1925)
Le Torrent (Etats-Unis 1926)
La tentatrice (Etats-Unis 1926)
La Chair et le Diable (Etats-Unis 1926)
Lave (Etats-Unis 1927)
La Femme Divine (Etats-Unis 1928)
La belle Ténébreuse (Etats-Unis 1928)
Intrigues (Etats-Unis 1928)
Terre de Volupté (Etats-Unis 1929)
Le Droit d'Aimer (Etats-Unis 1929)
Le Baiser (Etats-Unis 1929)
Le passage au cinéma parlant eu lieu en 1930 quand elle interpréta un petit rôle dans le film Anna Christie. Son look de Divine fut dès lors accompagné par une voix grave et séduisante. Lorsqu'elle prononça une des premières répliques du film (« Give me a whiskey. Ginger ale on the side. And don’t be stingy, baby”) Le monde tomba sous son charme. Anna Christie fit de Garbo une star du parlant et lui valut une nomination aux oscars pour le rôle de la meilleure actrice.
"Life would be so wonderful if we only knew what to do with it."
Une belle biographie à lire ICI
"I never said, 'I want to be alone.' I only said, 'I want to be left alone.' There is all the difference."
"There is no one who would have me - I can't cook."
EDIT : allez donc jeter un coup d'oeil par les fenêtres sur la cour...
« Trouver d’abord, chercher après. »
« On peut naître vieux comme on peut mourir jeune. »
« Faire la moitié du travail. Le reste se fera tout seul. »
« La superstition est l’art de se mettre en règle avec les coïncidences. »
« Il faut faire aujourd’hui ce que tout le monde fera demain. »
« L’histoire est du vrai qui se déforme, la légende du faux qui s’incarne. »
« La sagesse est d’être fou lorsque les circonstances en valent la peine. »
Egalement l'arrivée de Belle chez la Bête et d'étranges échecs...
C'est aujourd'hui l'anniversaire de Jean Cocteau...