lundi 22 janvier 2007

Agnès, Marguerite et la Belle

Un long couloir éclairé par les fenêtres sur la cour, ou peut-être sur le jardin en désordre où les plantes sauvageonnes ont repris leurs droits.
Des voilages ternes flottent doucement, les herbes folles y ont laissé leur empreinte la pluie bat contre les carreaux sales. Il y règne un climat d’univers passé, comme une splendeur fanée mais bien présente.
“Occupation précaire” avant démolition.
J’y ai cherché les personnages de Duras, loin de l’Inde ou du Vietnam, exilés dans ce palais fantomatique, comme le rêve d’un autre temps, d’une autre époque.

J’étais ici chez Agnès Emery, grande Dame de la couleur et de l’espace.
Des teintes sourdes, mates, fanées, des pointes de tonalités très fortes, vivantes, sur les murs, les tentures, les rideaux et les voilages, sur les sols de carreaux aux carreaux de ciment coloré, sur les mosaïques de verre métallisé…
L’ensemble est une grande maison endormie, dont les fenêtres disjointes laissent passer l’humidité et les courants d’air, et où lierre et vigne vierge reprendront leurs droits peu à peu.
Un univers qui «hésite entre somptueux et sauvage».

Fabuleux.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ça a l'air très beau !

Marraine a dit…

> lilou : c'est vraiment à voir, si tu es ou si tu passes à Bruxelles!

Anonyme a dit…

il y a une boutique Emery en bas de chez nous, j'aime beaucoup les couleurs et mises en scene qu'ls proposent (les pix restent chers .........) mais cete maison laisse rêveuse en effet...

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