vendredi 29 février 2008
Mes animaux "féroces"
Nick Brandt
Via Musecrack
Parce que voilà que cinq semaines plus tard, il y eut une vague de chaleur dans la mer Rouge et tout le monde ôta ses habits. Le Parsi ôta son chapeau, mais le Rhinocéros enleva sa peau et se la jeta sur l'épaule pour descendre se baigner. En ce temps-là, elle se boutonnait par-dessous à l'aide de trois boutons. Elle ressemblait à un ciré.
( Kipling - Histoires comme ça)
Peter Beard l'un de mes photographe préféré.
Qui fut l'ami de Karen Blixen.
Je crois qu'il a racheté sa maison au Kenya, je ne suis plus sûre...
Peter Beard
- Approche, Petit, dit le Crocodile, car c'est moi le Crocodile.
Et pour le prouver il se mit à verser des larmes de Crocodile. L'Enfant Éléphant en eut le souffle coupé, il s'agenouilla sur la rive, haletant, et dit :
- Vous êtes la personne que je cherche depuis si longtemps. Voudriez-vous me dire, s'il vous plaît, ce que vous mangez au dîner ?
- Approche, Petit, dit le Crocodile. Je vais te le souffler à l'oreille.
( Kipling - Histoires comme ça)
Alors L'Enfant Éléphant s'assit sur ses petites hanches et il tira, tira, tira, tant et si bien que son nez commença à s'allonger. Et le Crocodile barbotait dans l'eau qu'il rendait crémeuse à grands coups de queue, et lui aussi il tira, tira, tira.
Et le nez de L'Enfant Eléphant continuait à s'allonger ; et L'Enfant Eléphant se campa sur ses quatre petites pattes et tira, tira, et son nez continuait à s'allonger ; et le Crocodile battait l'eau en se servant de sa queue comme d'une rame et lui aussi, il tira, tira, tira et à chaque fois le nez de L'Enfant Eléphant s'allongeait davantage et cela lui faisait un mal de tous les diables !
( Kipling - Histoires comme ça)
Gregory Colbert – Ashes and snow , une expostion-installation que j'ai eu la chance de voir à l'Arsenal de Venise il y a quelques années...
Peter Beard
Toomai des Éléphants
Je me souviens de qui je fus. J'ai brisé corde et chaîne.
Je me souviens de ma forêt et de ma vigueur ancienne.
Je ne veux plus vendre mon dos pour une botte de roseaux,
Je veux retourner à mes pairs, aux gîtes verts des taillis clos :
Je veux m'en aller jusqu'au jour, partir dans le matin nouveau.
Parmi le pur baiser des vents, la claire caresse de l'eau :
J'oublierai l'anneau de mon pied, l'entrave qui veut me soumettre.
Je veux revoir mes vieux amours, les jeux de mes frères sans maître.
(Kipling, le livre de la jungle)
Peter Beard
Pour Vanessa et ses passeurs d'imaginaires
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5 commentaires:
Aoutch, j'adore...les histoires comme ça de Kipling me suivent aussi...et ces photos, ces carnets de voyage ouverts... merci de ce fabuleux billet sur les animaux féroces! Tout, tout me plait!
alors là je dis BRAVO !!!!
c'est beau , c'est kipling et c'est tout toi !!!!
tres beau billet ! l'aventure ... la nature ... hostile, fascinante, belle ! tes elephants sont si majestueux, ils s'en degagent tant de force : "les racines du ciel"!
Je me sens complètement apaisée à découvrir ces magnifiques photos de Gregory Colbert et puis l'Afrique à travers Peter Beard (c'est là que nous nous sommes connues http://fenetresurlacour.canalblog.com/archives/2007/01/05/3600817.html#comments)
et les mots de Kipling que, honte à moi, je connais très mal, mais que l'on a envie de lire à haute voix, grattant la crinière de ce lion si doux, dans le vent chaud de la savane. Un bien beau moment chez toi!
> à toutes: merci!!!
> Vanessa: contente que ça te plaise ;-)
> Zoechiffon: ouf! bon,en plus tu savais que ce sont des textes et des photos qui me plaisent...
> Envoldepapillons: "les racines du ciel"? merci!
> Caroline: Je me souviens bien de la premère fois où ton blog m'a interpellée, oui Peter Beard est un grand.
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